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Les élucubrations d'un prof

Humour, actualité, dérision et réflexion

J'ai appris à la fermer et puis... Samuel Paty

J’ai appris à la fermer et puis…Samuel Paty

 

 

 

 

 

 

Cela fait plus d’un an que je n’ai su écrire une seule phrase sur ce blog, devenu un mauvais souvenir.

 

Depuis plus de dix ans, on me supplie de me taire et en tant que contestataire je ne pouvais le faire.

 

Voilà que la semaine dernière, donnant cours avec un masque, on cria que je fasse marche-arrière.

 

La jeunesse ne veut plus de l’esprit critique, elle veut des certitudes, comme celles d’un clown du cirque qui se convainc quotidiennement en se disant: « un sage sait quand il faut se taire ».

 

Autant me lancer une brique.

 

Se taire face aux abrutis fait preuve de sagesse, mais plier devant les bourreaux c’est attendre que la violence devienne la messe.

 

Si porter un masque symbolise notre noblesse, porter une muselière est signe de faiblesse.

 

Si nos premiers mots sont « maman » et « papa » la suite devrait être un discours pour motiver ceux qui prononceront de tels mots à leur tour.

 

Qu’elle puisse dépasser nos attentes dans un monde d’attentats et de maigres ventes.

 

De produits pour consommateurs qui devront un jour devenir consomm-acteurs, choisissant le script éthique en gardant un esprit critique.

 

Car le chahut au bahut est que personne ne parvient à s’entendre, que la guerre est inévitable et que l’autre à tort.

Le prix de l’entente bilaterale passerait à devenir l’oppression unilatérale et tant pis pour les autres, ce qui les attend est la mort.

Le discours de la haine se déverse sur les réseaux sociaux comme parole sacrée, souvent infondée et raisonnablement erronée.

 

Le professeur devient une digue contre vents et marées, contre COVID-19 et écarts illustrés.

Par un dessin, un vêtement, un comportement ou une langue, nous ne parlons plus la même.

On récolte ce que l’on sème: le droit de détester et de bannir les « je t’aime ».

Car l’amour est illicite et le droit d’être différent devient trop explicite.

Le nouveau licite est le poing de fer du totalitariste, qui apporte sa cadence comme une chanson militariste.

Mon coeur ne bat pas au pas de la terreur, que je sois dans le droit ou dans l’erreur.

 

L’histoire se répète avec de l’ampleur: le monde entier ne peut plus se plier face à la peur.

 

Aujourd’hui je vous fais mon plus grand honneur: merci, monsieur le professeur.

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